mardi 28 avril 2015

Owen Poho: "Une voie pour le design breton"


Owen Poho, le talentueux concepteur du logo de notre association a accepté de répondre à nos questions. C’est l’occasion de mieux connaître ses créations, entre tradition et modernité, et de découvrir cet artiste inspiré qui vit et travaille en Bretagne et renouvelle les arts décoratifs bretons.


crédit photo : Hervé Ronné

Vous vous décrivez en tant que 'designer' ou 'graphic designer', ne faudrait-il pas y ajouter le qualificatif 'breton'?
Je ne pense pas. Le fait de travailler sur la matière bretonne est suffisant. Les personnes qui s'intéressent à mon travail le découvrent elles-mêmes. En effet, jusqu'à présent l'ensemble de mes créations y fait référence et je donne un nom breton à chacune d'elles. Pourquoi revendiquer en plus le qualificatif "breton" ? Je pourrais être considéré comme "régionaliste", alors que c'est plus profond que ça...

Puisez-vous votre inspiration uniquement dans la culture bretonne?
Essentiellement. La culture bretonne est vaste et je suis loin d'en avoir fait le tour ! On parle du design scandinave, du design italien ; je propose une voie pour le design breton. Je m'intéresse aux cultures régionales et populaires. Je trouve qu'il y avait dans l'art (et l'artisanat) populaire d'autrefois, beaucoup de simplicité et d'efficacité. On a malheureusement perdu beaucoup de ces savoir-faire aujourd'hui et cela reviendrait trop cher de les faire réaliser de manière industrielle. Aujourd'hui, on en trouve dans les cultures populaires qui ont gardé la transmission de leur traditions : en Afrique et en Asie notamment. Je pense aux costumes traditionnels des Kirghizes en Asie, et à la poterie artisanale d'Afrique du Nord.

Est-ce que revisiter 'le fait breton' est pour vous un acte militant ou simplement l'expression de l'amour que vous portez à votre pays?
Je dirais les deux. Je suis effectivement un militant de la cause bretonne. Je parle breton, j'ai scolarisé mes enfants à Diwan (réseau d'école en langue bretonne par immersion) et j'y ai enseigné en tant que professeur d'Arts Plastiques pendant une dizaine d'années. Je suis profondément attaché à la Bretagne et à sa culture, et le fait de parler le breton reflète cet attachement. Cela m'a permis aussi de me démarquer des autres designers et c'est surement ce qui explique la communication dans les médias sur mes créations. 

Est-ce que travailler avec des entreprises ou artisans régionaux a pour vous une signification importante?
Bezhin © photo : Bernard Galéron 
J'ai commencé par travailler avec des artisans à côté de chez moi. La langue bretonne m'a permis d'avoir un contact privilégié avec eux. Lorsque j'ai rencontré l'association Gwialenn ar Vro à Plouzévédé sur mon projet de panières en osier AOZILH, nous échangions en breton. Il en est de même pour l'algue en bois BEZHIN dont le prototype a été réalisé par un compagnon du devoir à Sizun. 

                                         
Aozihl © photo : Bernard Galéron
Le lien s'est fait très naturellement et l'appréhension du statut de "designer" était oubliée. La nature de mes projets et mes sources d'inspiration font qu'il est évident de les faire fabriquer en Bretagne. Je réfléchis à des projets en fonction des entreprises bretonnes avec lesquelles j'ai envie de travailler, leur outil de production est déterminant dans la phase de conception.

 
Mino - Replica © photo :Hervé Ronné
Henriot, Le Minor, Dolmen, Guy Cotten, toutes ces entreprises avec lesquelles j'ai collaboré n'ont pas été choisies par hasard. Elles sont représentatives de la Bretagne d'aujourd'hui et leur production a valeur d'icône : le bol breton, le tricot marin, la vareuse et le ciré...

Trois créations d'Owen Poho font partie des collections du Musée départemental breton.

http://www.owenpoho.com/

mercredi 15 avril 2015

« Je grave, tu graves, nous gravons… »

« Je grave, tu graves, nous gravons… » jeune ou adulte, venez vous initier à la linogravure au Musée breton.
 
 



Le samedi 25 avril de 14h à 17h avec Georges Le Fur , atelier de gravure tout public. 
Pour en savoir plus sur le travail de l'artiste, un documentaire peut être vu en ligne :
 
 enfant 10€, adulte 15€
Inscriptions à l’accueil du Musée départemental breton
02 98 95 21 60

mardi 7 avril 2015

Dimanches des Graveurs : Annie Burel, Dominique Le Page et Yanik Pen'du


Dans le cadre des dimanches des graveurs au musée départemental breton, ce sont trois graveurs qui vous guideront dans les salles de l'exposition dimanche 12 avril ! 

C'est l'occasion de découvrir, ou revisiter, l'exposition temporaire Nature de Graveurs - 20 graveurs d'aujourd'hui en Bretagne en compagnie de Annie Burel, Dominique Le Page et Yanik Pen'du .

Clichés Serge Goarin / Musée départemental breton

Rendez-vous à l'accueil du Musée avant 15h pour cette visite gratuite.
1 rue du Roi Gradlon 29000 Quimper 
Renseignements au 02.98.95.21.60 

vendredi 3 avril 2015

Dimanches des graveurs : Hans von Döhren

Hans von Döhren animera, dimanche prochain, le 5 avril, une rencontre-atelier d’initiation à la linogravure et à l’impression d’estampes.


Rendez-vous avant 15h à l'accueil du Musée.
Renseignements au 02.98.95.21.60