samedi 27 octobre 2018

La gravure sur bois en Bretagne par Philippe Le Stum

Gravure sur bois. Philippe Le Stum publie un livre référence

L’historien de l’art Philippe Le Stum publie « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 » chez Coop Breizh.
L’historien de l’art Philippe Le Stum publie « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 » chez Coop Breizh.

Les passionnés de gravure sur bois y trouveront un beau livre d’histoire de l’art inspiré d’une thèse de doctorat. Le directeur du Musée breton, Philippe Le Stum, publie « La gravure sur bois en Bretagne 1850-2000 » (Coop Breizh). Un ouvrage référence.

Il y a presque cinq ans, le conservateur en chef et directeur du Musée départemental breton avait soutenu une thèse de doctorat sur le thème « La Bretagne dans la gravure sur bois (1850-1950) ». Une somme ! Le fruit de douze années de recherches.
« Une satisfaction en même temps qu’une grande frustration », commente aujourd’hui Philippe Le Stum. « Ce fut une thèse en six exemplaires, peut-être lue par une dizaine de personnes. Moi, j’aime bien diffuser la connaissance, c’est aussi pour cela que je fais ce métier. Je le vois presque comme un devoir : des familles d’artistes, des artistes nous confient des connaissances, j’ai mis à contribution des collections publiques et privées pour environ 3 000 œuvres et images. Il faut transmettre. Ce livre était presque évident », complète le spécialiste de l’histoire des arts en Bretagne, de l’histoire de l’estampe.

Un chapitre sur la création contemporaine


Ce livre, « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 », sera publié le 16 novembre chez Coop Breizh. Un ouvrage référence richement illustré. « La Bretagne est une sorte de région test pour la gravure sur bois : tous les courants (japonisme, expressionnisme, militantisme, réalisme, etc.), toutes les techniques (camaïeu, gravure à la japonaise, gravure au bois perdu, en noir et blanc, etc.) y ont été pratiquées par des artistes bretons, français mais aussi venus d’Europe et du monde », résume l’historien de l’art.
Le contenu scientifique de la thèse est préservé, mais il est actualisé. Philippe Le Stum consacre, en effet, un chapitre à la création contemporaine. Les expositions du Musée breton « Impressions bretonnes » (2005) et « Nature de graveurs » (2015) ont joué un rôle déterminant dans les connexions entre le chercheur et les artistes, témoignant d’une sorte de filiation entre les défricheurs d’hier et les artistes d’aujourd’hui.
« Aujourd’hui, graver en Bretagne ne signifie pas nécessairement graver la Bretagne, mais la gravure sur bois n’est pas une technique qui appartient au passé. Elle a ses émules contemporains, qui produisent une création importante, assure une forme de renouveau. Je n’avais pas forcément conscience de cela au moment de la thèse », confie Philippe Le Stum. Les outils se révèlent parfois plus modernes, mais les gestes restent. L’ouvrage à paraître l’illustre parfaitement. Une référence inédite à propos de l’histoire de la gravure sur bois… et du livre.

Pratique
« La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 », par Philippe Le Stum ; Coop Breizh, 320 pages, 400 reproductions d’œuvres, 39,90 € (prix de lancement jusqu’au 14 novembre), puis 49 €.

samedi 13 octobre 2018

Les vacances se préparent avec plein de nouveautés au musée!
Balade contée pour les 3-6ans et visite Famille avec les 7-12 ans !
Retrouvez le programme spécial vacances : http://musee-breton.finistere.fr/fr/programmation
ATTENTION ces visites sont sur inscription :
-> 3/6ans : http://bit.ly/2QLAXAx
-> 7/12 ans : http://bit.ly/2PZHvKH

jeudi 11 octobre 2018

Un nouveau portail pour la bibliothèque du musée au design coloré et dynamique 😊
Vous y découvrirez les livres illustrés rares conservés et quelques recherches bibliographiques sur des thématiques bretonnes courantes.
Par ici -> http://musee-breton.finistere.fr/fr/la-bibliotheque-du-musee

mardi 2 octobre 2018

Dans la presse


Un livre. Une exposition.Plus que jamais, Jeanne Malivel sort de l’ombre. L’œuvre de cette artiste bretonne hors du commun sera exposée à Paris en 2022. Une journée d'étude s'est tenue samedi à Quimper.


Gwen Lecoin, présidente de l’association Jeanne Malivel (1895-1926). Elle est la fille d’Yvonne Malivel, la plus jeune sœur de Jeanne.

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette association en 2014 ?
Olivier Levasseur a écrit un livre consacré à Jeanne Malivel. Il est venu dans notre famille pour qu’on lui montre ses œuvres. Y compris un coussin. Je me suis dit, il a disparu, il a été jeté ! Pas du tout. Je l’ai retrouvé à la cave. Je me suis dit, si on ne fait rien, cela va disparaître. Comme Jeanne Malivel est morte très jeune, à 31 ans, la famille a gardé précieusement presque toutes ses œuvres. Il fallait garder ce patrimoine, faire prendre conscience à la famille que tout ça avait une valeur patrimoniale. Son œuvre appartient à la Bretagne.
Avant la création de l’association, comment était conservé le travail de Jeanne Malivel ?
Magdeleine Le Bouffo, qui avait une petite galerie à Loudéac, a conservé la mémoire de Jeanne Malivel. Il faut lui rendre hommage. Elle disait, je suis habitée par Jeanne Malivel. Elle avait cette flamme. Décédée il y a peu, elle a vu la création de l’association. Nous reprenons le flambeau qu’elle avait tenu pendant des dizaines d’années.
Jeanne Malivel était une femme de caractère, une femme militante, une femme courageuse.
Cette ténacité, elle la doit sûrement à ses ascendantes qui étaient de fortes de femmes. De plus, sa famille lui a donné le droit de mener une carrière. À l’époque, c’était loin d’être évident. Ses parents n’ont pas vu de problèmes à ce qu’elle aille à Paris, aux beaux-arts. Les beaux-arts, à l’époque, étaient considérés comme un lieu de perdition. Jeanne Malivel était parfaitement sérieuse. Ses parents, des commerçants lettrés, avaient la plus grande confiance en elle.
On dit de l’œuvre de Jeanne Malivel qu’elle est foisonnante. A-t-elle eu le temps d’aller au bout de tous ses projets ?
Ce qu’elle a fait, elle l’a fait jusqu’au bout. Et bien. Ce n’est pas une œuvre inaboutie mais interrompue. Les gravures ont une force exceptionnelle. Par contre, on a perdu tout ce qu’elle aurait pu faire si elle n’était pas décédée aussi tôt.
Quels étaient ses rapports avec le mouvement des Seizh Breur ?
Elle ne souhaitait pas créer d’association, cela ne correspondait pas à son caractère indépendant. Elle avait rencontré les Creston en 1923. Ensemble ils ont fait le projet du pavillon breton à l’exposition internationale des arts décoratifs en 1925 à Paris. Ce mobilier est présenté au musée départemental breton. Dans les groupes il y a souvent des frictions. Il n’empêche que ça s’est très bien passé. Le pavillon a été apprécié. Elle a eu un prix pour ses céramiques. Mais en 1925, Jeanne Malivel commençait à être malade. Elle s’est mariée, elle a déménagé, elle attendait un bébé… Tout cela a fait qu’elle a été moins impliquée dans le mouvement. Malheureusement, certains Seiz Breur, au moment de la guerre, ont pris des positions que Jeanne Malivel aurait absolument abominées.
Va-t-on découvrir de nouvelles œuvres ?
Il y a des pièces de mobilier extrêmement intéressantes qui ne sont pas exposées. Elles se trouvent souvent dans la famille. Nous avons un projet qui nous tient à cœur. Une exposition regroupera les œuvres de Jeanne Malivel à la bibliothèque Forney (Paris) en 2022. Le lieu, l’hôtel de Sens en bord de Seine, est magnifique. D’ici 2022, il pourrait y avoir une grande exposition, dans un musée breton, au couvent des Capucins (Rennes)… Ce premier colloque permet de mettre tout le monde au travail et de préparer un nouvel élan.Samedi se tenait au musée départemental breton, à Quimper,  une journée d’étude consacrée à Jeanne Malivel, organisée par l’association Jeanne Malivel avec le concours de l’association du musée départemental et de l’association des amis du musée.

A noter: le recueil de correspondance entre Jeanne Malivel et Anne Le Vaillant est en vente au prix de 10€ à l'accueil du Musée breton, à la galerie Théallet, rue Ste Catherine et dans les librairies de la région.