Dans l’imaginaire national, c’est la coiffe bigoudène qui
symbolise aujourd’hui le costume féminin breton,
oubliant ainsi qu’il se décline en une multitude de formes, de couleurs et
dentelles selon les villages et les pays. Les artistes ont très souvent
représenté la taille démesurée de la coiffe et le Musée départemental breton présente
dans ses collections permanentes plusieurs œuvres qui honorent la fière silhouette
de la Bigoudène.
Lucien Simon dans cette huile « Les apprêts du
dimanche » (vers 1919), décrit le cérémonial de la pose de la coiffe dans
une ferme du Pays Bigouden.
Lucien Simon © AMDB
Bernard Buffet nous offre un portrait (1950) de Bigoudène
austère aux traits anguleux, allongeant le visage surmonté de la haute coiffe.
Bernard Buffet © AMDB
C’est une jeune femme pensive de Saint Guénolé qui a posé
pour René Quillivic. Ce plâtre de 1944, « Bigoudène assise » met en
valeur la dentelle de la coiffe.
René Quillivic © MDB
Parmi les acquisitions du Musée en 2014, ce pastel d’une
femme du Pays Bigouden de John Recknagel (Brooklyn, 1870 - Fouesnant, 1940) est
selon Philippe Le Stum, « à la fois un document d’une incontestable
justesse d’observation, un excellent pastel… et une œuvre sensible, exemple de
la manière dont un artiste extérieur à notre région a su dépasser la vision
stéréotypée et désincarnée ? à laquelle tant de ses contemporains
croyaient pouvoir la résumer ».
John Recknagel. Portrait de Titine Galliot.1935. © MDB
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