dimanche 24 juillet 2016

La Bigoudène



Dans l’imaginaire national, c’est la coiffe bigoudène qui symbolise aujourd’hui le costume féminin breton, oubliant ainsi qu’il se décline en une multitude de formes, de couleurs et dentelles selon les villages et les pays. Les artistes ont très souvent représenté la taille démesurée de la coiffe et le Musée départemental breton présente dans ses collections permanentes plusieurs œuvres qui honorent la fière silhouette de la Bigoudène.
Lucien Simon dans cette huile « Les apprêts du dimanche » (vers 1919), décrit le cérémonial de la pose de la coiffe dans une ferme du Pays Bigouden.

Lucien Simon © AMDB

Bernard Buffet nous offre un portrait (1950) de Bigoudène austère aux traits anguleux, allongeant le visage surmonté de la haute coiffe.

Bernard Buffet © AMDB

C’est une jeune femme pensive de Saint Guénolé qui a posé pour René Quillivic. Ce plâtre de 1944, « Bigoudène assise » met en valeur la dentelle de la coiffe.

René Quillivic © MDB

Parmi les acquisitions du Musée en 2014, ce pastel d’une femme du Pays Bigouden de John Recknagel (Brooklyn, 1870 - Fouesnant, 1940) est selon Philippe Le Stum, « à la fois un document d’une incontestable justesse d’observation, un excellent pastel… et une œuvre sensible, exemple de la manière dont un artiste extérieur à notre région a su dépasser la vision stéréotypée et désincarnée ? à laquelle tant de ses contemporains croyaient pouvoir la résumer ».

John Recknagel. Portrait de Titine Galliot.1935. © MDB

lundi 11 juillet 2016

L'exposition de l'été


                                Ils font découvrir l'exposition en version "flash"                                                                  par Carole Tymen
Quinze minutes et pas une de plus. C’est le challenge que relèvent chaque jour, Séverine et Jonathan, les saisonniers qui font visiter l’exposition FinisTerres au Musée départemental breton.

Lourde tâche pour les deux étudiants saisonniers que de faire découvrir, de manière express, l’exposition FinisTerres consacrée aux céramistes qui travaillent aujourd’hui en Finistère.
Dans cinq salles, quelque 150 oeuvres contemporaines de trente céramistes finistériens jouent de singularité et d’originalité. Parmi elles : les tuiles des frères Bouroullec, l’installation de tasses de Lucy Morrow, les Nids de Nathalie Derouet ou les coiffes bigoudènes d’Elodie Cariou.
Dire l’essentiel
« Si à l’issue de la visite, vous avez une question ou envie d’aller plus loin dans l’explication, nous restons à votre disposition », pose d’emblée Jonathan aux visiteurs présents ce matin- là.
Après une introduction dans la salle des faïences anciennes (XVIIIe et XIXe siècles), le public déambule dans les cinq sections de l’exposition et découvre l’essentiel de la vie des artistes, des thématiques abordées et des techniques présentées.
Tout comme la « vraie » visite mais en plus synthétique. Quitte au visiteur de revenir ensuite sur ses pas et de redécouvrir en détail certaines oeuvres.
Un moyen d’attirer les touristes qui pourraient être tentés par les stars de l’exposition voisine, au Musée des beaux- arts, ou par les premiers rayons de soleil de juillet.
À tour de rôle, Séverine Villemard et Jonathan Le Gall- Fourier animent les visites guidées de la journée, chacun avec sa sensibilité. Elle, est étudiante en Master à l’IUP patrimoine du Pôle Per- Jakez Helias de Quimper. À 25 ans, la Toulousaine férue d’histoire voudrait bien s’occuper de la conservation des chefs- d’oeuvre architecturaux quand, Jonathan, ce Quimpérois de 23 ans, étudie, lui à Rennes pour poursuivre dans la médiation culturelle.
Technique de l’empreinte
S’ils ne manquent pas de commenter les courants et oeuvres majeures de la céramique contemporaine présentées, Séverine et Jonathan teintent la visite de leurs coups de coeur comme la boîte réalisée par Yvon Le Douget, selon la technique japonaise de l’engobe ou de l’empreinte végétale : « Un tout petit objet qui ne paie pas de mine mais qui est une véritable prouesse, s’émerveille Séverine. Il en a fallu des tas avant d’arriver à cette perfection. »
Une médiation de l’exposition précieuse pour cette exposition surprenante. « C’est une présentation qui ne laisse aucun visiteur indifférent, glisse Séverine. Quand on ne comprend pas, on se sent rabaissé. Nous sommes là pour décomplexer les gens et enlever cette barrière invisible. » Tous les jours, à 11 h et 15 h. Visites guidées et « flash » de l’exposition FinisTerres, visible de 9 h à 18 h. Tarifs : De 3 à 5 €. Gratuit pour les moins de 26 ans. Renseignements au 02 98 95 21 00.
  © OUEST-FRANCE





dimanche 3 juillet 2016

L'été à Squividan



Dès l’arrivée des beaux jours, les grilles du parc du Manoir de Squividan, géré par le Musée départemental breton, s’ouvrent. Au détour d’une allée ombragée, on découvre le manoir où vécurent Emile Simon et  Madeleine Fié-Fieux. Leurs œuvres sélectionnées pour l’exposition 2016, ont pour thème la « Mémoire du Finistère » aux portes des bouleversements de la modernité.
Grâce à l’Association des Amis du Squividan, de nombreuses animations pour enfants et adultes sont organisées (citons les ateliers nature, gravure, collage, peinture ou théâtre). Vous trouverez le détail de cette belle programmation qui enrichira votre été sur le site : http://www.les-amis-du-squividan.com 
Réaliser un hôtel à insectes ou un herbier dans ce cadre champêtre, s'initier à la gravure avec Béatrice Giffo, suivre un atelier théâtre avec Séverine Le Bihan, voici un bref aperçu des activités gratuites à Squividan. Modalités d'inscription et dates des activités sur le site.
Ne ratez pas le conte musical « Le Canard Boiteux » pour tous les enfants de 3 à 99 ans, créé par Emilie Coiteux et mis en musique par Andoni Aguirre. (Diffusion en continu du 1 juillet au 10 septembre – 35mns.)
Le Manoir, situé à Clohars-Fouesnant sur la route Quimper-Bénodet, est ouvert du mercredi au dimanche jusqu’au 25 septembre, de 14h à 18h. L’accès au parc est libre, l’entrée de la galerie : 2,50€. Gratuite pour -26 ans et sur présentation du billet d’entrée au Musée départemental breton.