Gravure sur bois. Philippe Le Stum publie un livre référence
Les passionnés de gravure sur bois y trouveront un beau livre d’histoire de l’art inspiré d’une thèse de doctorat. Le directeur du Musée breton, Philippe Le Stum, publie « La gravure sur bois en Bretagne 1850-2000 » (Coop Breizh). Un ouvrage référence.
Il y a presque cinq ans, le conservateur en chef et directeur du Musée départemental breton avait soutenu une thèse de doctorat sur le thème « La Bretagne dans la gravure sur bois (1850-1950) ». Une somme ! Le fruit de douze années de recherches.« Une satisfaction en même temps qu’une grande frustration », commente aujourd’hui Philippe Le Stum. « Ce fut une thèse en six exemplaires, peut-être lue par une dizaine de personnes. Moi, j’aime bien diffuser la connaissance, c’est aussi pour cela que je fais ce métier. Je le vois presque comme un devoir : des familles d’artistes, des artistes nous confient des connaissances, j’ai mis à contribution des collections publiques et privées pour environ 3 000 œuvres et images. Il faut transmettre. Ce livre était presque évident », complète le spécialiste de l’histoire des arts en Bretagne, de l’histoire de l’estampe.
Un chapitre sur la création contemporaine
Ce livre, « La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 », sera publié le 16 novembre chez Coop Breizh. Un ouvrage référence richement illustré. « La Bretagne est une sorte de région test pour la gravure sur bois : tous les courants (japonisme, expressionnisme, militantisme, réalisme, etc.), toutes les techniques (camaïeu, gravure à la japonaise, gravure au bois perdu, en noir et blanc, etc.) y ont été pratiquées par des artistes bretons, français mais aussi venus d’Europe et du monde », résume l’historien de l’art.
Le contenu scientifique de la thèse est préservé, mais il est actualisé. Philippe Le Stum consacre, en effet, un chapitre à la création contemporaine. Les expositions du Musée breton « Impressions bretonnes » (2005) et « Nature de graveurs » (2015) ont joué un rôle déterminant dans les connexions entre le chercheur et les artistes, témoignant d’une sorte de filiation entre les défricheurs d’hier et les artistes d’aujourd’hui.
« Aujourd’hui, graver en Bretagne ne signifie pas nécessairement graver la Bretagne, mais la gravure sur bois n’est pas une technique qui appartient au passé. Elle a ses émules contemporains, qui produisent une création importante, assure une forme de renouveau. Je n’avais pas forcément conscience de cela au moment de la thèse », confie Philippe Le Stum. Les outils se révèlent parfois plus modernes, mais les gestes restent. L’ouvrage à paraître l’illustre parfaitement. Une référence inédite à propos de l’histoire de la gravure sur bois… et du livre.
Pratique
« La gravure sur bois en Bretagne, 1850-2000 », par Philippe Le Stum ; Coop Breizh, 320 pages, 400 reproductions d’œuvres, 39,90 € (prix de lancement jusqu’au 14 novembre), puis 49 €.